vendredi 4 janvier 2013

Les maboules du cidre

Les complices ont brillamment relevé vendredi le niveau de consommation de cidre des français, actuellement moins de 2 litres par personne et par an, dont la moitié environ à l’occasion des fêtes de la Chandeleur et de l’Epiphanie. Bien loin des niveaux de consommation du vin (27l) et de la bière (30l)!

Alors que la consommation de ces deux derniers a tendance à baisser, gageons que le cidre va lui devenir tendance (Marie-Claire en aurait fait sa couleur de l'hiver 2012-2013).




Ou plutôt redevenir tendance ! Car la production du cidre, boisson connue dès l’Antiquité, s’est développée au Moyen Âge. Son essor est surtout marqué par l’invention de la presse au 13ème siècle, puis est favorisé lorsque Saint-Louis interdit la fabrication de la cervoise pendant les périodes de disettes. L’augmentation de la taxe sur la bière alors que la taxe sur le cidre reste stable (1,27€ pour 100l), bénéficiera t-elle à notre ami pommé ?

La production de cidre s’étend à la plupart des régions non viticoles (essentiellement en Normandie, en Bretagne et en région parisienne). C’est la raison pour laquelle on trouve aussi du cidre au Pays basque (à découvrir la ville d’Astigarraga, l’épicentre de la production et le fameux rituel du Txotx !) ou encore dans les Vosges.

Les cidres produits en France offrent un grand panel de saveur. Les pommes (et parfois les poires) dont le jus est fermenté, sont en effet sélectionnées parmi plus de mille variétés spécifiques (les pommes à cidre). Les variétés sont dites "pommes douces" (sucrées pour l’alcool), "douces-amères", "amères" ou "acides".


Le cidre est consommé régionalement, au niveau des bassins de production et s’exporte peu (seulement 10% des AOC, essentiellement en Belgique et Allemagne). Nos amis bretons en sont ainsi « surconsommateurs », en Côtes-d’Armor la consommation est de +286% par rapport à la moyenne nationale.

Sachez enfin que le cidre se décline en trois catégories, lesquelles correspondent à la teneur en sucre du produit fini (et par conséquent au degré d’alcool) : doux, demi-sec et brut. Le cidre doux est toujours industriel, car il nécessite une pasteurisation et une gazéification artificielle.  Une quatrième catégorie, de "cidres traditionnels", désigne des cidres plus secs (jusqu’à 6% vol. d’alcool acquis), élaborés avec des variétés recommandées ou locales et suivant un cahier des charges spécifique.

Le cidre du dernier ADM : cidre brut de la Cidrerie de la Vallée de la Seiche)

1 commentaire:

  1. Elle est partout cette Audrey! J'ai le meme message tous les ans.
    Preuve que votre Blog attire l'intéret et surotut pour le Cidre dont je fait les éloges sur mon blog.
    Bonne continuation!

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